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Rotondes ferroviaires à Mohon
29 août 2009 18h54



Les rotondes de Mohon ont été construites de 1905 à 1907. Seule la rotonde située près des ateliers a gardé sa structure originelle. L’autre a malheureusement pratiquement tout perdu, sa verrière et les trois quarts de ses murs. Subsiste toutefois en son centre - et complètement rouillé - le pont tournant qui permettait de diriger les locomotives vers leur stationnement. Le principe de la rotonde était de remiser les locomotives pour qu’elles soient protégées des intempéries avant de les diriger vers un nouveau voyage. La dernière rotonde est toujours en activité mais utilisée très rarement. Le site est toujours propriété de la SNCF, aussi sa visite n’est possible que sur demande ou lors des journées du patrimoine. Soucieux de la préservation de cet ensemble exceptionnel, quelques salariés de la SNCF ont créé l’Association des Amis des Rotondes et Ateliers de Mohon pour permettre la sauvegarde de cet espace ferroviaire. Ils y ont fait stationner la célèbre BB qui nous a tous emmenés dans tous les coins de France, l’autorail X52103 qui desservait tous nos villages dans sa livrée rouge et jaune et toutes sortes de locomotives - à énergie électrique et à diesel - et des wagons qui ont fait l’histoire du rail. Le fleuron de la collection est la 151 P13, la plus grosse locomotive à vapeur jamais construite en France. Des projets, l’association n’en manque pas. Elle bataille ferme pour la création d’un parcours thématique dans les Ardennes associant la rotonde de Mohon, le train des Légendes de la vallée de la Meuse, le chemin de fer touristique du sud des Ardennes et - pourquoi pas - le chemin de fer des trois vallées et le musée du chemin de fer à vapeur de Treignes en Belgique. Elle souhaiterait aussi que le site devienne la réserve du musée de Mulhouse, un rôle qu’il joue déjà en récupérant des matériels qui n’y trouvent plus leur place, le musée faisant tourner ses collections afin de ne pas toujours présenter les mêmes pièces à son public. En attendant, l’association s’investit dans la restauration de matériel ancien avec les élèves du lycée Bazin.

François THIRRIOT

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